Quand je vis la navette d'Aubry à la coutellerie Dieppoise (site web), un certain parfum d'autrefois est venu. La patrie de l'homme est la infance...et par rapport à moi c'est vrai.
Chaque frère, son couteau. À la collation de l'après-midi nous prennions un gros tomate directement de la plantation au champ, nous le coupions avec le couteau et avec du sel (la sel alors était bonne pour les enfants) nous le mangions avec avidité ( et le même avec le lapin du diner).
Toujours le canif à la poche; quand un de nous perdit le sien, on essayà de mettre les initiales sûr le couteau du copain (changer R par A semblait facile): ça ne fonctionna pas.
Marqué "Gómez Albacete"
Nous coupions les fines branches d'oliviers, d'amandiers,; les feuilles de fenouil...et aussi les dures cannes de la rivière. Nous aiguisions les petites lames avec toute pierre, plate ou non.
Dans les temps anciens, lorsque avec deux petites pièces de monnaie on pourrait achetér le gâteau du dimanche (oui, c'est la même madelaine de Proust)."
Deux couteaux petits, qu'on pourrait porter sûr soi touts les jours. C'est vrai, si on les regarde attentivement, il ya beaucoup de différences. Mais j'ai maintenant les yeux fermés et c'est la memoire qui raconte.
Jamais je pourrais imaginer, à l'ombre d' un vieux saule, qu' un jour j'aurai dans ma poche le raffiné couteau d'un marquis. La dernière photo represente, avec trop de naïvité, la valeur du couteau Aubry quand je l'ai à la main. Je dois arrêter avant d'écrire ( ) une très mauvaise version de "À la recherche du temps perdu."
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