À chaque fête speciale j'aime étrenner un couteau. Ce lag était en attendant l'occasion pendant quelques mois.
Deux petits garçons ont reçu quelques cadeaux. Pas un atlas, pas une statue religieuse pour la table, pas un anneau en or, pas un stylo sophistiqué (ils sont des enfants bien comportés et bien qu’ils voudraient un iphone 6, ils ont caché les contretemps) ...mais deux gros couteaux avec les cotes rouges, et les étuis.
Les garnements ne pourront pas les porter à la poche (ils sont lourds comme un levreau). Mais ils pratiqueront avec les lames -petite et grande-, l'ouvre-boîte, le tirebouchon (ils ne boivent pas encore du vin, mais c'est pas une mauvaise habitude barbare...). Les deplieront, et plieront plusieures fois avec la vigilance d'un papa ou d'un oncle.
(Ce laguiole pourrait être la tige d'une fleur...du mal)
(Parfois on peut trouver un petit jardin à l'interior d'un couteau)
(Mes couteaux ont tous une montre à la lame)
Il était une tradition celle d'offrir un couteau à quelques fetes (la première comunion, le mariage...) Il était le temps quand à les cités et surtout au champ tout le monde suivait les almanachs. C'est la tradition. Il faut montrer le chemin correct; le laguiole Aubry a été la première leçon: on a parlé du bois de fer et des pays lointains, de l'abeille-mouche (ils ont préféré la mouche), de l'acier au carbone, du poli miroir, des gravures du ressort et aussi de la aptitud du coutelier.
(Il y a des correspondances profondes mais fermes entre les quatre objets -ne vous oubliez pas de la fleur-, quoique pour les exprimer je dois revoir mes notes du lycé sûr Baudelaire)
Ils m'ont offert un trésor; je l'ai pris - très temporalement, bien sûr- pour donner de la trascendance.
(Deux mauvais fleurs de toute beauté)
Maintenant, il faut atendre. Je vais vérifier le calendrier, car il y a d'autres couteaux dans l'attente de leurs fêtes.
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